Développement embryonnaire
Une fois les ovocytes fécondés, les embryons obtenus sont incubés dans une étuve dont la température et les concentrations gazeuses sont optimales pour leur bon développement. Les embryons en développement sont régulièrement observés et le(les) embryon(s) possédant les meilleures caractéristiques morphologiques est(sont) transféré(s).
Transfert embryonnaire
Chaque jour, les biologistes du laboratoire observent la morphologie des embryons et ils choisissent, en accord avec le gynécologue, le moment le plus propice et le(s) meilleur(s) embryons pour les transférer. Sont considérés comme les meilleurs embryons ceux qui ont la probabilité la plus importante de s’implanter. Le biologiste aspire le(s) embryon(s) à transférer dans un fin tube souple (cathéter) pour que le gynécologue puisse faire le transfert. Le transfert est un geste indolore, ne nécessitant pas d’anesthésie, au cours duquel le gynécologue va déposer le(s) embryon(s) sélectionné(s) au fond de l’utérus. Une fois le transfert effectué, le biologiste s’assure que l’embryon n’est pas resté dans le cathéter.
Le moment du transfert est un paramètre clé dans le succès d’une tentative. Les embryons peuvent être transférés à deux moments de leur développement : le stade clivé précoce correspondant au 2ème ou 3ème jour de développement et le stade blastocyste correspondant au 5ème ou 6ème jour de développement. Le moment le plus propice au transfert est déterminé de façon consensuelle entre le gynécologue, le biologiste et le couple en fonction de différents facteurs : la morphologie et le nombre des embryons, l’âge de la patiente, le rang de la tentative, les résultats d’éventuelles tentatives précédentes, etc. Chacun de ces stades présente des avantages et des inconvénients : le stade blastocyste permet de réaliser une sélection embryonnaire plus fine mais il comporte risque d’une absence de transfert par absence d’embryon de qualité suffisante pour permettre un transfert.
Congélation embryonnaire
Dans certains cas, le nombre d’embryons obtenus est supérieur au nombre d’embryon(s) transféré(s). Ces embryons peuvent être conservé par congélation (cryoconservation) afin de pouvoir les transférer ultérieurement sans avoir recours à un cycle complet d’AMP. Le cryo-conservation permet l’arrêt réversible de tous les phénomènes biologiques. En effet, à des températures inférieures à -150°C, les réactions enzymatiques et mouvements moléculaires sont inihibées. La difficulté de la cryoconservation est de pouvoir utiliser une cellule ayant subi une telle diminution de température : en particulier, il faut minimiser d’une part la formation de cristaux intra et extra cellulaire et d’autre part la déshydratation responsables de lésions mécaniques.Il existe deux techniques de congélation embryonnaire :
- la congélation dite lente : descente en température progressive, lente et contrôlée puis stockage dans l’azote liquide ;
- la vitrification : descente rapide en température par passage direct du matériel biologique dans l’azote liquide.
La vitrification permet d’obtenir de meilleurs résultats que la congélation lente notamment car la descente extrêmement rapide en température évite la déshydratation et la formation de cristaux.