- Quelles sont les causes d’infertilité ?
- Chez l’homme : analyse biologique
- Chez la femme : analyse biologique
Quelles sont les causes d’infertilité ?
- dans 30 % des cas, l’infertilité est d’origine masculine : altérations du sperme, obstruction du tractus génital, pathologies de la prostate, altération testiculaire, problèmes d’érection ou d’éjaculation ;
- dans 30 % des cas, l’infertilité est d’origine féminine : anomalies de l’utérus, du col de l’utérus, obstructions des trompes, endométriose, troubles de l’ovulation ou diminution de la réserve ovarienne ;
- dans 25 % des cas, l’infertilité est d’origine mixte ou combinée : les deux membres du couple ont un facteur d’infertilité ;
- dans 15 % des cas, la cause n’est pas identifiée après les examens réalisés.
Chez l’homme : analyse biologique
Chez l’homme, pour étudier la fertilité masculine, on effectue un spermogramme. Il s’agit d’analyser le nombre, la mobilité, la vitalité et la forme des spermatozoïdes. En cas de résultats anormaux, la probabilité de parvenir à une grossesse diminue mais reste possible. Dans ces cas-là, des analyses complémentaires peuvent être recommandées :
- un test de migration survie : il s’agit d’un examen qui permet d’optimiser au maximum la qualité du sperme. On obtient une "fraction" et en fonction de la qualité de cette fraction, le médecin peut plus facilement déterminer quelle technique d’AMP apportera à votre couple la probabilité de grossesse la plus importante ;
- une analyse de l’ADN spermatique (fragmentation/décondensation) : il existe parfois des ruptures ou des lésions du matériel génétique du spermatozoïde. Plus elles sont importantes, plus les probabilités de grossesse diminuent. Heureusement, dans certains cas, l’ovocyte de la femme peut réparer l’ADN endommagé du spermatozoïde qui l’a fécondé. Parfois, les lésions sont trop nombreuses et/ou trop importantes pour être réparées et parfois, l’ovocyte n’est pas assez compétent pour les réparer. Les traitement antioxydants peuvent réduire les niveaux de fragmentation/décondensation de l’ADN de vos spermatozoïdes. Dans les cas où les traitements n’améliorent pas suffisamment la qualité de l’ADN spermatique, il peut être envisagé d’utiliser des spermatozoïdes provenant directement de l’endroit où ils sont produits (les testicules et l’épididyme) ;
- un caryotype, une analyse des microdélétions du chromosome Y : les résultats anormaux du spermogramme peuvent parfois être dus à des altérations des gènes (par exemple, un syndrome de Klinefelter ou de modification d’un gène du chromosome Y qui permet de réguler la formation des spermatozoïdes.
- Etc.
Chez la femme : analyse biologique
Chez la femme, les analyses permettent de rechercher les causes anatomiques, hormonales, infectieuses, etc.
Le bilan hormonal : il s’agit de mesurer toutes les hormones liées aux étapes de la reproduction et au cycle menstruel. Il faut effectuer une prise de sang dans un laboratoire. Le moment de la prise de sang est minutieusement calculé : entre 2 et 4 jours après le premier jour des règles précédentes.
Les hormones dosées sont :
- L’hormone folliculo-stimulante (FSH) : Hormone gonadotrope sécrétée par la glande hypophyse, elle permet de stimuler la croissance des follicules ovariens. Un taux élevé est un signe de vieillissement ovarien.
- L’hormone lutéinisante (LH) : Hormone gonadotrope sécrétée par la glande hypophyse. Son pic entraine l’ovulation et sa sécrétion stimule la production de progestérone par le corps jaune.
- La 17-beta-oestradiol : Hormone sécrétée par les ovaires Son augmentation progressive permet le pic des LH qui induit l’ovulation. Son taux est un reflet de la qualité de la sécrétion ovarienne.
- L’hormone anti-mullerienne (AMH) : Sécrétée par les follicules ovariens, sa valeur reflète la réserve ovarienne. Un taux bas peut témoigner d’une insuffisance ovarienne. Un taux normal permet de prédire une bonne réponse à la stimulation ovarienne. A noter que son taux reste stable quel que soit le jour du cycle.
- La progestérone : Hormone sécrétée par le corps jaune en deuxième partie du cycle menstruel. Elle permet de préparer l’endomètre à la possible implantation de l’embryon. Une fois la femme enceinte, elle est sécrétée par le placenta et prépare les glandes mammaires à la lactation.
- La prolactine : Hormone de lactation : Sécrétée par la glande hypophyse, son élévation chez la femme enceinte permet la lactation. En dehors de la grossesse, elle permet la sécrétion de progestérone.
- La TSH (Thyréostimuline Hormone) : Hormone sécrétée par la glande hypophyse, elle agit principalement sur la glande thyroïde en stimulant la sécrétion d’hormones thyroïdiennes.
- Delta 4 androstenédione : Hormone androgène présente en faible quantité chez la femme.
- S-DHEA : La DHEA est une hormone essentiellement sécrétée par les glandes surrénales et transformée en S-DHEA dans le sang. Son dosage chez la femme permet d’explorer une hyperandrogénie, une pilosité importante, ou une virilisation.
- 17 Hydroxy Progesterone.
L’échographie : cet examen d’imagerie permet plusieurs choses. Grâce à la mesure des follicules antraux, l’échographie permet d’évaluer la réserve ovarienne : il s’agit de follicules de quelques millimètres qui rentrent en croissance au début du cycle ovarien. L’échographie met également en évidence les anomalies de l’endomètre et des ovaires (fibromes, kystes de l’ovaire, etc). Il mesure l’épaisseur de l’endomètre, témoin des possibilités d’implantation.
- En cas d’anomalie sur le bilan ci-dessus orientant vers une insuffisance ovarienne, un bilan complémentaire comportant un caryotype et une recherche du syndrome de l’X fragile peut-être envisagée.
- En cas d’échec de tentatives d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) restant inexpliqué, un bilan complémentaire pouvant expliqué de potentiels échecs d’implantation peut être envisagée.
En prenant en compte ces différents résultats, ainsi que l’âge des deux membres du couple, leurs antécédents, leur examen clinique, le médecin décide du traitement et de la technique qui permettrait d’obtenir une grossesse avec la probabilité la plus importante.