Pour optimiser le traitement, on essaiera d’obtenir plusieurs embryons, d’où la nécessité de réaliser dans un premier temps une stimulation de l’ovulation.
Ce traitement médical, qui va durer entre 10 à 15 jours, comprend deux volets différents, mais complémentaires :
- la stimulation hormonale par l’apport de FSH exogène administrée sous forme de piqures sous cutanées, permet la croissance et la maturation de plusieurs follicules, chacun contenant en principe un ovocyte.
- Le traitement médical commence en début de cycle et la maturation folliculaire est contrôlée par deux examens différents :
- le dosage d’hormone oestradiol, qui est sécrétée par le follicule ovarien et qui témoigne de sa maturation,
- l’échographie pelvienne qui visualise le nombre, la croissance de la taille des follicules et l’épaississement de l’endomètre (muqueuse qui tapisse la cavité utérine).

Le rythme de ces contrôles sera dicté par votre médecin, en fonction des résultats de ces deux examens.
- Afin d’éviter qu’une ovulation spontanée (traduite par un pic de l’hormone LH), qui rendrait caduc le prélèvement des ovocytes, ne survienne, un traitement freinateur de la fonction hypophysaire par les agonistes de la lh-rh peut être prescrit, soit pendant le cycle précédant le traitement de FIV (protocole dit « long »), sous forme intra-musculaire unique ou sous forme sous-cutanée quotidienne, soit pendant le traitement d’induction d’ovulation (protocole dit « court »).
Cette phase freinatrice, dite de « blocage » peut favoriser un recrutement folliculaire synchrone et optimal.
Dans d’autres cas, la prévention des pics de LH est obtenue par l’adjonction en cours d’induction d’ovulation d’antagonistes de la lhrh administrés de façon unique ou quotidienne, à partir du 6e ou 7e jour de l’induction d’ovulation .
La confrontation des dosages hormonaux et de l’échographie permet à votre médecin d’estimer la date favorable au déclenchement de l’ovulation.
C’est l’Hormone Gonadotrophine Chorionique, désignée habituellement par les initiales HCG, ou hormone recombinante de la LH, qui maturera les ovocytes contenus dans les follicules.
Ce déclenchement d’ovulation serait réalisé entre 20 heures et minuit trente pour une ponction des ovaires qui aura lieu 32 à 38 heures plus tard.
La troisième étape est le prélèvement des ovocytes intra-folliculaires.
Le couple se rendra au Centre où a lieu le traitement.
- Le recueil du sperme a lieu au laboratoire du service. on conseillera une abstinence préalable de trois à quatre jours.
- La ponction des follicules ovariens a lieu dans un bloc opératoire, sous anesthésie locale ou générale :
- Le médecin visualise par échographie les follicules ovariens et, à travers la paroi vaginale, sous contrôle échographique, aspire les liquides folliculaires.
- L’acte dure entre 10 à 20 minutes et demande une courte hospitalisation.
- Le biologiste analyse au microscope les liquides folliculaires prélevés, compte les ovocytes récupérés, apprécie leur qualité et les place dans un milieu de culture en incubateur à 37°. Le nombre d’ovocytes récupérés dépendra de la « réponse ovarienne » à l’induction de l’ovulation ; cette réponse est variable selon les protocoles médicaux utilisés et l’âge de la patiente.
La tentative de FIV est ainsi arrivée à son terme.
Votre médecin vous conseillera souvent un repos de quelques jours (notamment en cas de stimulation ovarienne forte).
Un traitement médical de progestérone peut être administré pour favoriser l’implantation embryonnaire ; d’autres traitements, selon les cas et les équipes médicales, peuvent être administrés : hormone œstrogène, aspirine, corticoïdes… dans le même but.
Le médecin vous prescrira un test de grossesse par un dosage plasmatique de l’hormone béta-HCG, 12 jours après le transfert embryonnaire.
Si le test de grossesse est négatif, il vous sera recommandé de revoir votre médecin en consultation le cycle suivant.
Si le test de grossesse est positif, il devra être confirmé par d’autres dosages de béta-HCG puis par une échographie pelvienne qui confirmera la bonne évolution de la grossesse. Ces deux examens permettront également d’éliminer des accidents d’implantation embryonnaire (grossesse extra-utérine) ou d’évolution inadéquate de grossesse avec le risque de fausse couche spontanée.